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Djibril Lo,
Expert-Comptable et Commissaire aux Comptes, Valorens

Pouvez-vous nous présenter le cabinet Valorens ?

Valorens est un cabinet que j’ai créé en 2014, sur l’Ile de la Réunion, et qui compte aujourd’hui une quinzaine de collaborateurs. Par ailleurs, je me suis associé avec Naël KAMIS en 2017 et nous accompagnons environ 200 clients générant un chiffre d’affaires global d’environ 1.2 millions d’€.

Dès l’origine, nous avons structuré notre approche sur l’accompagnement en gestion des dirigeants d’entreprise. Cela dépasse par essence l’expertise comptable.

Comment est né ce positionnement ?

J’ai eu l’opportunité durant mon long parcours en qualité de collaborateur, d’acquérir une double expérience en expertise comptable et en commissariat aux comptes. Ces deux métiers m’ont permis d’acquérir une technicité forte en matière fiscale et sociale en ce qui concerne l’expertise comptable, et d’avoir une meilleure approche économique de l’entreprise, travers le commissariat aux comptes.

Dans le même temps, ces deux métiers ont tous les deux été pour ma part générateurs de frustrations.

En effet, l’expertise comptable est un métier structurellement déclaratif. Nos échéances sont calées sur celles de l’Etat et ne correspondent pas à celles du dirigeant qui a besoin notamment d’indicateurs mensuels pour piloter son entreprise. Cette situation crée par conséquent un décalage temporel entre l’attente et le service rendu.

En ce qui concerne le commissariat aux comptes, par essence, nous ne pouvons pas conseiller nos clients.

J’ai donc créé Valorens avec la conviction qu’il fallait ces ingrédients pour réussir :
– dans un premier temps, structurer une communication financière régulière auprès du dirigeant à travers la réalisation d’indicateurs mensuels.
– dans un second temps, et sur la base de ce socle d’informations financières, anticiper les besoins des chefs d’entreprise et les conseiller.

Comment cela se concrétise dans votre cabinet ?

Dès le début nous avons veillé à ne pas cloisonner les collaborateurs par domaines : social, juridique, comptabilité… Les dirigeants ont de plus en plus besoin d’interlocuteurs avec une capacité de compréhension globale de l’entreprise. C’est donc une transformation du métier, puisque nous passons du rôle d’experts-comptables à experts en gestion.

« Nous passons du rôle d’experts comptables à experts en gestion  »

Le 2ème aspect, c’est notre culture digitale. Avant même de diffuser MEG (Mon Expert en Gestion) de RCA, nous avions mis en place une gestion 100% dématérialisée des documents. Nous savions que nous étions en pleine période de disruption par les acteurs numériques. Intégrer cette culture digitale était donc une évidence.

Comment s’intègre MEG dans cette stratégie ?

MEG répond au besoin des chefs d’entreprise de disposer d’indicateurs de gestion à jour, sur la base desquels ils peuvent prendre des décisions tangibles.

« MEG répond au besoin des chefs d’entreprise de disposer d’indicateurs de gestion à jour »

Avant, ils « fabriquaient » eux-mêmes ces indicateurs via Excel, au prix d’un temps passé conséquent, et potentiellement d’erreurs…

Aujourd’hui, nous avons tout automatisé avec MEG. Pour ceux qui souhaitent disposer de dashboards et d’indicateurs encore plus avancés, l’interface entre MEG et Waibi est extrêmement performante.

Depuis combien de temps diffusez-vous MEG ?

Depuis 2 ans maintenant. Entre 2014 et 2020, nous avons fait énormément de veille, pour trouver un outil structurant qui puisse nous permettre de concrétiser notre vision.

Nous avions la conviction que la disruption ne consisterait pas seulement à accélérer la production comptable. C’était avant tout un sujet de déplacement de valeur. MEG répond à cela.

Pourquoi avoir choisi MEG et pas une autre solution du marché ?

Pour trois raisons. La première, c’est l’engagement de RCA auprès de la profession d’experts-comptables, qui s’est traduite dans une charte très volontariste. D’autres éditeurs proposent leurs solutions aux experts-comptables mais également aux clients finaux directement. Cette approche comporte un réel risque car elle confisque aux experts-comptables l’accès aux données clients. RCA s’est engagé à ne jamais entreprendre cette démarche. Cela en fait un partenaire de grande confiance.

La seconde, c’est le caractère très intuitif de leurs solutions. C’est un argument clé pour embarquer les chefs d’entreprise.

La dernière raison, c’est la concordance de nos visions avec RCA, comme je l’ai expliqué. MEG veut dire « Mon Expert en Gestion  » : ce n’est ni un hasard, ni une simple question de sémantique. Nous sommes parfaitement alignés.

« MEG veut dire Mon Expert en Gestion : ce n’est ni un hasard, ni une simple question de sémantique »

Auprès de combien de clients avez-vous diffusé MEG ?

Quasiment tous nos clients l’ont adopté. Nous sommes au-delà des 180 licences MEG PREMIUM. Le déploiement est allé vite, car nous avions bien préparé le terrain.

Avez-vous mis en place un processus d’onboarding sur MEG ?

Le déploiement de MEG s’inscrit dans un processus d’accompagnement et de formation plus large que nous proposons à tous nos clients.

Nous commençons par identifier les besoins et les carences de l’entreprise en matière de gestion. C’est le moment où nous nous plongeons dans les spécificités de son métier, pour identifier ses besoins particuliers. Bref, c’est la prise de connaissance, essentielle à nos yeux pour coacher un dirigeant.

Ensuite, nous dispensons en moyenne deux formations, axées sur les besoins spécifiques de l’entreprise, et qui incluent l’onboarding sur MEG.

Le client se lance ensuite sur l’outil. Trois mois après, nous faisons à nouveau le point sur les éventuelles difficultés rencontrées.

Nous avons aussi mis en place une formation annuelle obligatoire qui nous permet de présenter les dernières évolutions de MEG à nos clients mais aussi de les former sur des thèmes relatifs à la gestion d’entreprise, afin de s’assurer qu’ils utilisent la solution de la meilleure des manières.

Quels sont les avantages perçus de cette stratégie par vos clients ?

Nous avons réalisé une enquête de satisfaction auprès d’eux. Nous en avons conclu qu’ils appréciaient énormément cette approche étroite d’accompagnement et de formation. La façon dont nous diffusons MEG auprès d’eux participe à cette satisfaction très forte.

Quel a été l’impact de MEG sur vos processus de travail ?

Cela a été un réel bouleversement avec un triple impact : un gain de temps pour nos travaux, une sécurité dans le cadre des révisions des comptes et un outil structurant pour nos collaborateurs.

Le gain de temps s’inscrit dans la tenue comptable, mais pas que. Par exemple, il y a lieu de rappeler que MEG favorise l’homogénéité entre les flux d’exploitations et les flux financiers. A ce titre, vous n’avez plus aucune difficulté pour lettrer les comptes, travaux traditionnellement chronophages.

Par ailleurs, MEG assure la sécurité dans nos travaux. Ainsi, il est plus aisé de valider la réalité du chiffre d’affaires quand vous disposez en amont du logiciel de facturation ou de caisse.

Enfin, MEG est aussi un outil extrêmement structurant pour la formation des collaborateurs.

« MEG est aussi un outil extrêmement structurant pour la formation des collaborateurs »

Comme je l’ai dit, nos collaborateurs ne sont plus cloisonnés par domaine. Et en cela, MEG agit presque comme un outil de formation. Les collaborateurs seniors peuvent ainsi appréhender concrètement les nouvelles facettes du métier. Et MEG nous permet de rendre très vite opérationnels les jeunes collaborateurs qui nous rejoignent.

Y a-t-il eu des freins de la part de vos collaborateurs plus seniors vis-à-vis de cette nouvelle conception de leur métier, et de l’outil MEG ?

Cela a sans doute été le volet le plus délicat. Nous y avons consacré beaucoup d’énergie entre 2014 et 2020, pour faire comprendre et accepter ces mutations inéluctables (et je dirais même souhaitables !) de notre métier.

Il s’agit presque d’une question d’identité, d’égo. Car certains collaborateurs se sont demandés si leurs années d’études n’avaient pas été vaines. Ce n’est pas rien comme remise en question.

Cette mutation du métier est peut-être plus facile à accepter pour un jeune diplômé que pour une personne expérimentée. Toutefois, je me félicite, car nous avons réussi ce challenge de pédagogie.

Comment vous y êtes vous pris concrètement pour lever les freins à l’adoption de l’outil ?

Avec mon associé nous avons choisi de procéder par l’exemple.

Nous avons paramétré et administré certains dossiers clients sur MEG, que nous avons ensuite présentés à l’équipe. Nous avons choisi des dossiers particulièrement complexes pour montrer les gains en temps passé et en satisfaction client. Les avantages ont tout de suite paru évidents.

MEG est-il un facteur de différenciation pour votre cabinet ?

C’est effectivement le cas. Nous avons déjà eu des prospects qui sont venus nous voir car ils savaient que nous répondrions à leurs attentes en matière d’organisation, d’automatisation, d’indicateurs… Tout nouveau client rentre donc désormais dans cette organisation et ce mode de travail que nous avons mis en place.

Si vous deviez résumer MEG en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?

Intuitif
Intelligent
Fiable

Interview réalisée par Marine LEVESQUE, journaliste